Déjeuner dans la cuisine de la maman d’Ayoub. C’est la première journée du ramadan. Je suis donc la seule à manger à cette heure. Les autres ont mangé vers 3:30 du matin. Après ils doivent attendre le coucher du soleil pour pouvoir manger à nouveau. Ils n’ont pas le droit de boire de l’eau non plus, ni de fumer. Le ramadan dure un mois. Les enfants de moins de quinze ans, eux, ne jeûnent pas.
La maman a cuit son pain qui est encore tout chaud. Je le mange avec de la confiture de figues sèches qu’elle a aussi préparée elle-même. Que des figues et de l’eau. Aucun sucre ajouté. C’est très bon. Je goûte à du lait de chèvre pour la première fois de ma vie. Je trouve ça bon. J’en mets donc dans mon café. Ce lait vient des chèvres de leur troupeau. Je mange aussi un œuf pondu par une de leurs poules et un morceau de gâteau maison. Tout est délicieux. La maman est très sympathique. J’espère revenir un jour et passer plus de temps à Zammour.
Je photographie une dernière fois le gîte. Adresse à retenir...
Je n’oublierai jamais ma belle chambre de sultane.
Voici déjà venu le moment des adieux et des bises. Un bien beau moment que ce court séjour à Zammour.
Maintenant en route vers Toujane! En chemin, un arrêt est au programme pour visiter le ksar Alouf. Vous avez sûrement compris qu’on est dans la région des ksour. Celui d’aujourd’hui a la particularité d’être grand ouvert et d’être situé dans un panorama magnifique. Avant d’y arriver petits arrêts photos. C’est vraiment le grand luxe d’avoir un transport privé et de pouvoir s’arrêter où l’on veut.
On aperçoit maintenant le ksar.
Sur place, il y a un guide local pour en faire la visite.
Vous l’avez sûrement compris, c’est le guide local qui en plus fait fait office de photographe.
Visite de l’ancien moulin pour la fabrication de l’huile d’olives.
C’est un dromadaire qui tourne pour actionner le moulin. On lui met des œillères pour l’empêcher d’être étourdi.
Rassurez-vous: je n’ai pas été jusqu’à tourner aoutour du moulin...
Dans ce ksar, il y a aussi une mosquée souterraine où on trouve des inscriptions sur les murs et les plafonds.
Ce ksar est vraiment bien situé. De là-haut, on a une jolie vue sur la mosquée du village et sur l’oasis.
Voici maintenant le moment de poursuivre la route. Chacun le fait à sa façon...
On traverse Edghilet Toujen. C’est le jour du souk. Je décide d’arrêter acheter des fruits et faire quelques photos.
Je rencontre deux jolies fillettes.
Ici comme à beaucoup d’autres endroits, on trouve ces petits postes d’essence qui vient de la Lybie et qui coûte moins cher que l’essence légale. On se trouve près de la frontière avec la Lybie.
On poursuit jusqu’à Toujane où on va passer notre dernière nuit.Toute cette route en lacets est vraiment magnifique. Le panorama est incroyable.
Nous voici arrivés. On s’arrête à une maison d’hôte qui a des chambres situées en haut de la montagne mais aussi au sous-sol. Mohamed me dit que ça va être plus facile pour moi d’occuper la chambre du sous-sol. Elle n’est pas prête pour l’instant mais le sera dans quelques minutes. On nous prie d’attendre sur la terrasse qui a une vue imprenable.
Ça y est! C’est prêt. Je suis invitée à prendre possession de ma chambre. Oh la la! On est loin de ma chambre de sultane d’hier. L’installation est très rudimentaire, c’est le moins qu’on puisse dire et ça vaut aussi pour la toilette. Pour routard aguerri ... Seul point positif, il y a sur un des murs un miroir fabuleux qui ne cadre pas avec le décor. Je mets le focus sur ce point positif et je fais un autoportrait.
L’homme de la maison est celui qui devait me servir de guide pour visiter le village. Pour l’instant, il est parti à Gabes et sa femme ne sit pas quand il va rentrer. Peut-être en fin d’après-midi... Je fais donc une petite sieste ou plutôt j’essaie de faire une petite sieste. Le résultat est mitigé... J’explore donc le corridor qui donne sur une petite cour où jouent des enfants. La maman, que je n’avais pas vue, me salue et m’invite à m’asseoir à ses côtés. Elle est assise par terre, derrière un métier à tisser. Elle est en train de fabriquer un tapis pour sa maison. Je lui demande la permission de la photographier. Elle me répond qu’elle n’aime pas ça mais que je peux en prendre une, juste une...
Je suis tellement contente de cette photo. Je la trouve particulièrement réussie. Je trouve Leila magnifique. Sa petite fille l’est aussi. Elle s’appelle Fatma. Elle a douze ans et elle adore se faire photographier. Quand elle sourit, elle a une jolie fossette. Depuis que je suis toute jeune, ça fait longtemps..., les fossettes ça me fait craquer.
Elle offre de m’amener faire une promenade dans le village. Proposition acceptée. Elle s’exprime très bien en français. Elle termine son primaire cette année. C’est plutôt tranquille dans le village. C’est le ramadan. Alors, le jour, les gens se reposent. Plusieurs commerces sont fermés.
Après avoir marché sur la rue principale, on s’attaque à la montagne et on emprunte les escaliers en grosses pierres pour aller explorer les ruelles. On y croise quelques personnes, surtout des enfants.
Il y en a deux qui nous adoptent et nous suivent. Ça donne un moment touchant.
Même si je n’ai pas eu ma visite guidée par le guide officiel prévu, j’ai beaucoup apprécié ma promenade dans le village en compagnie de Fatma. C’est une fillette tout-à-fait charmante.
Souper en compagnie de Mohamed et de Béchir qui est revenu de Gabes. Moment agréable et repas savoureux. Ça termine bien cette autre journée bien remplie. C’est en fait la dernière de mon périple dans le sud. Demain c’est le retour vers Tunis.